Editorial
2011 sera meilleur !
Je ne sais pas vous… mais moi, je suis heureux de passer en 2011 !
D’abord, parce qu’en 2010, l’Europe a souffert. Loin de nous montrer ce qu’elle constitue pour tous (notre chance et notre avenir dans une France mondialisée !), les dirigeants européens nous ont fait de la peine. Entre soutien tardif à la Grèce et stigmatisation des pays en crise financière, entre plan de relance riquiqui et sentiment anti européen chez les plus gros bénéficiaires des subsides UE… l’image de l’Europe s’est affaiblie auprès de français passablement déprimés.
Et qui peut croire qu’en 2011, l’euro et l’Europe cesseront de nourrir certains discours populistes et nationalistes ! Pour autant, il y a lieu de rester optimiste et convaincu. Les atermoiements de 2010 pourraient bien faire progresser le projet européen. Parions donc que 2011 sera meilleur !
Les besoins de coordination et de coopération apparaissent désormais si flagrants, qu’un jour prochain, émergera un véritable gouvernement européen… En dépit de l’individualisme de nos dirigeants nationaux, l’Europe politique reste un espoir crédible à court ou moyen terme. Et 2010 aura, de nouveau, montré combien la construction européenne ne dépendait pas des chefs d’Etat mais bien des citoyens (et de leurs collectivités ?).
Tout cela pour vous parler d’eurêka21 !
Pour nous, tout va bien ...
2010 fut un bon millésime ! Nous avons continué d’intéresser les collectivités françaises aux pratiques européennes de développement durable. Nous les avons aidées à s’en inspirer et à s’engager dans des coopérations territoriales. Mieux, nous l’avons fait en diversifiant nos missions : davantage de voyages d’études, davantage d’appui aux transferts de bonnes pratiques et de formations au montage de projets européens…
En 2010, eurêka21 et ses partenaires ont organisé et accompagné 6 voyages d’études : en Italie sur les nouvelles technologies, en Espagne sur l’égalité femmes-hommes, en Allemagne sur les économies d’énergie, en Suède sur la filière « Laine » et sur la méthanisation biogaz, enfin en Finlande sur le bien être des personnes âgées. A chaque fois, nous avons proposé des plans opérationnels pour le transfert, sur les territoires français, des pratiques européennes visitées.
Si 2010 fut un bon cru ! 2011 s’annonce meilleur encore !
Déjà au programme : voyage d’études et appui au transfert de pratiques sur l’inclusion sociale au Portugal, sur les filières bois en Italie ou encore les villages intergénérationnels en Belgique, benchmark européen sur "l’acceptabilité des éco-quartiers"…
Expert européen, depuis 2008, pour le « réseau rural européen », eurêka21 s’est vu confier la responsabilité de l’appui à la coopération territoriale au sein du « Réseau Rural Français ».
Tout va bien !
Excellente année 2011 !
Paris, janvier 2011
Laurent Delcayrou
Editorial
Diversifiez vos financements européens !
2010 est une année "charnière" pour l’avenir des politiques européennes. Les négociations sont en cours et les premiers grands arbitrages devraient se concrétiser début 2011. Dans une période de crise économique et de restrictions budgétaires, le budget communautaire n’augmentera donc pas pour la période 2014-2020. Les Etats membres ne mettront pas davantage dans la besace communautaire.
Les discussions sont donc vives et plusieurs types d’arbitrage vont avoir lieu : entre les grands postes budgétaires d’une part, notamment entre la politique de cohésion et la politique agricole commune et la répartition des enveloppes entre pays au sein de chaque politique, d’autre part.
Ainsi, les territoires français bénéficieront-ils autant de fonds structurels pour la période 2014-2020 ? Cette question reste au cœur des débats avec différents scénarii possibles : doit-on limiter les fonds structurels aux pays dont les régions sont les plus en retard de développement ? Les pays les plus développés de l’Union recevront-ils encore des fonds structurels pour renforcer leur compétitivité et leur croissance ? Doit-on concentrer les fonds structurels pour les pays les plus développés exclusivement vers des projets de coopération européenne ? Toutes ces questions sont encore en suspend...alors même que la stratégie UE 2020 vient d’être définie.
Quoi qu’il en soit, les territoires et leurs acteurs doivent dès aujourd’hui anticiper une diminution probable des fonds structurels et diversifier leurs sources de financement. Alors que la France reste un très important bénéficiaire de fonds structurels, ses porteurs de projet restent très faiblement positionnés sur les fonds sectoriels de l’Union européenne. Pourtant ces programmes permettent de financer des projets concrets autour de la culture, de la citoyenneté de la jeunesse, des énergies renouvelables, de l’éco-construction, des nouvelles technologies... Bien évidemment, les montants ne sont pas toujours aussi importants que les fonds structurels mais sont complémentaires dans la nature des actions. Ces programmes fonctionnent pas ailleurs par des appels à projet annuels et impliquent une grande réactivité dans le montage de dossiers européens. L’ouverture européenne est quasi-systématique... plusieurs raisons semblant contraignantes pour beaucoup au début, mais stimulantes une fois lancés dans l’aventure !
Séverine BRESSAUD
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