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«  A Place to Be-Come  »  : lutter contre l’exclusion sociale dans les parcs publics

Lutter contre l’exclusion sociale et l’isolement en redynamisant les espaces publics  ? C’est l’objectif du projet «  A Place to Be-Come  », développé par la ville de Seraing, en Belgique et lancé en 2020 dans le cadre de plusieurs actions de réaménagement des parcs à l’échelle d’un quartier. Financé par l’initiative européenne, « Urban Innovative Action » (UIA), ce projet vise à repenser les espaces urbains afin de favoriser le développement de la biodiversité et de développer des espaces accueillants pour tous les citoyens. Une initiative qui permet de réinventer et réinvestir les espaces verts de la ville…



Ayant fait le constat de l’exclusion et du manque de fréquentation de certains lieux de la ville de Seraing, notamment dans les parcs publics et autour de la gare, le maire a fait le choix de faire évoluer l’aménagement urbain, pour créer des lieux de vie et de partage. Le projet «  Place to Be-Come  » met ainsi en exergue les problèmes d’appropriation de l’espace urbain par les citoyens et le rôle que jouent l’accessibilité ainsi que la présence d’espaces verts agréables et sécurisés pour redynamiser la ville.

Le projet a débuté en 2020 avec le recrutement de travailleurs issus du centre public d’action sociale (CPAS), avec l’objectif d’entretenir et d’aménager les parcs du quartier de la gare. Les espaces verts ont été repensés pour accueillir une biodiversité plus diversifiée, grâce à la mise en place de prairies fleuries, de murs en pierres sèches et la plantation de plantes aromatiques. Trois parcs ont été aménagés en ce sens et accueillent aujourd’hui du public.

(c) "A Place to Be-Come"

L’idée est ainsi de combiner une approche socialement inclusive tout en plaçant la nature au cœur du développement de la ville. Dans une optique de participation citoyenne, des activités autour des questions urbanistiques ont, dans le même temps, été développées en 2020 et quatre groupes associatifs ont participé à des marches exploratoires afin de fournir des pistes d’amélioration en termes d’aménagement des espaces publics. Trois axes d’amélioration ont émergé de ces rencontres : un premier sur la requalification des franchissements et des entrées de la ville, un autre sur la nécessité de redonner vie aux petits espaces verts résiduels et le dernier sur la question de l’accessibilité des parcs.

Au-delà de la transformation des espaces verts, le projet doit également permettre de sensibiliser les citoyens et les associations à la biodiversité, grâce à des «  ateliers nature  » pour découvrir des pratiques plus respectueuses de l’environnement, telles que les bacs potagers ou la cuisine végétale. De même, les agents communaux seront formés par la municipalité à la gestion des espaces verts afin d’entretenir et de poursuivre les nouveaux aménagements urbains.

Pour compléter cette transformation, l’Université de Liège a souhaité mener un diagnostic psychosocial afin de comprendre comment et pour quelles raisons les habitants fréquentaient les parcs publics. À partir des résultats du diagnostic, disponibles sur le site du projet, l’étude a pour objectif d’élaborer des actions concrètes pour augmenter la fréquentation ainsi que la sécurité des parcs. L’impact de ce dispositif, à partir des premières préconisations, sera évalué en 2022 pour que ces pratiques soient diffusées à d’autres quartiers de la ville  !

Pour en savoir plus, retrouvez ce projet dans la chronique eurêka 21 sur euradio