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Les article sur le développement durable

La croissance verte - Dossier thématique

Avec une croissance annuelle de 28% les biens et services liés aux énergies renouvelables sont l’un des secteurs qui résistent le mieux à la crise économique. La prise de conscience environnementale combinée à la crise économique incite plus que jamais les collectivités locales à investir dans le domaine environnemental. Promotion des technologies vertes, collaboration interentreprises pour mutualiser les actions de réduction des déchets et le soutien à l’innovation et à la recherche, sont autant d’interventions accompagnées ou mises en place par les collectivités en faveur de l’émergence d’une économie verte.



Inciter les entreprises à réduire leur impact environnemental

Londres – Améliorer les performances environnementales des entreprises

Favoriser la croissance de la technologie de l’environnement au sein des petites et moyennes entreprises londoniennes, tel est l’objectif du projet Advance du CESMB (Centre for Environment & Safety Management for Business) basé à l’université du Middlesex. Advance a mis en place un service d’assistance gratuit destiné aux petites et moyennes entreprises souhaitant combiner innovation et environnement dans les domaines suivants : la réduction des déchets, l’augmentation du recyclage, l’amélioration de l’efficacité énergétique et la sensibilisation aux énergies renouvelables. Par le biais de partenariats avec diverses organisations, le projet a fourni aux entreprises des solutions « sur mesure ». Des conseillers ont porté assistance à plus de 300 petites et moyennes entreprises exerçant leurs activités à Londres en vue de les aider à réduire leur impact sur l’environnement. Des contrôleurs ont réalisé quelques 150 audits environnementaux afin de mettre en évidence les domaines dans lesquels les entreprises pouvaient apporter des améliorations. En termes financiers, le projet a eu un impact considérable en permettant la création et le maintien de dizaines d’emplois à Londres tout en réglant d’importants problèmes liés à l’emprunte écologique des PME.

Kalundborg – Industrie et environnement en symbiose : la magie de la coopération !

A Kalundborg, petite ville danoise de 20 000 habitants, on n’a pas attendu le rapport Brundtland de 1987 pour mettre en application le concept de développement durable. La conciliation entre croissance économique et respect de l’environnement s’est imposée d’elle même. Et c’est peut être parce que le système de symbiose industrielle mis en place à l’initiative des entrepreneurs relève, comme nombre d’idées ingénieuses, tout simplement du bon sens. Le système repose en effet sur l’idée toute simple que la coopération donne souvent de meilleurs résultats que la concurrence. Un réseau environnemental a ainsi vu le jour dans le but d’économiser et de préserver les ressources naturelles. Chaque membre du réseau réutilise les rejets industriels et les sous-produits des autres pour alimenter son propre processus industriel. Trois domaines d’action sont privilégiés : l’utilisation de l’eau, l’économie d’énergie et la réutilisation des déchets. Pour que le système fonctionne il faut toutefois qu’une certaine confiance s’installe entre les différents partenaires pour qu’ils acceptent d’investir massivement dans un projet commun. Cela n’est pas toujours évident, mais la symbiose fait toujours son effet !

Retrouvez l’article concernant cette initiative sur www.eureka21.eu

Rapprocher la Recherche et le Développement du monde économique

Finlande – S’associer pour mieux se développer !

Les entreprises finlandaises sont reconnues pour leur expertise en matière environnementale. Cependant, si leur savoir-faire s’exporte, elles restent de taille relativement modeste. Pour croitre, ces entreprises doivent collaborer de manière systématique avec des partenaires adéquats tant au niveau national qu’international. Tel est l’objectif du projet InnoEnvi, mis en place par Green Net Finland et le Parc scientifique et technologique de Lahti : créer des clusters thématiques d’acteurs agissant dans les domaines environnementaux afin de leur permettre d’accroitre leur potentiel d‘exportation. Inventaire des entreprises actives dans le secteur de l’environnement, réalisation d’études de marché, identification des savoir-faire et des nouvelles tendances environnementales, sont autant de services proposés par InnoEnvi. Les activités mises sur pied en concertation étroite avec les acteurs du secteur incluent la planification stratégique, le marketing, l’élaboration et la mise en place d’instruments de recherche et développement, etc. Depuis, le projet a eu un effet boule de neige important sur le développement des entreprises environnementales dans tout le pays. Un réseau de sociétés privées et publiques a été établi entre sept régions au sud de la Finlande. Alors qu’initialement 700 sociétés avaient été répertoriées, elles sont aujourd’hui dix fois plus nombreuses.

Birmingham City – Soutenir le développement de nouveaux biens et services environnementaux

Le marché des produits environnementaux est relativement nouveau et peut être difficile d’accès pour les petites et moyennes entreprises ne bénéficiant pas d’un haut degré d’expertise technique. C’est pourquoi, l’université de Birmingham City a lancé en 2003, en partenariat avec sept autres centres de recherche et d’enseignement, le programme EnviroInnovate afin d’identifier les besoins d’une centaine d’entreprises de la région en matière de recherche et de développement. Les services fournis comprennent une analyse du marché des technologies environnementales, une évaluation technique du marché ainsi qu’une étude technique des possibilités pour donner accès aux services de test et d’analyse de l’université. Les technologies soutenues comprennent la gestion des déchets, les énergies renouvelables et la réduction ainsi que le traitement de la pollution de l’air et de l’eau. Grâce à ces services, le programme a contribué à rendre les petites entreprises de la région plus flexibles, innovantes et réactives. Le projet a attiré plus d’un million d’euros d’investissement et créé près d’une centaine d’emplois.

Investir dans la recherche et le développement

Pampelune – Investir dans les énergies de demain

Au début des années 2000, la création de la Fondation CENER-CIEMAT par le gouvernement de Navarre et le Centre de recherche énergétiques, environnementales et technologiques (CIEMAT) s’inscrit dans la suite du Protocole de Kyoto de 1997. Doté des équipements les plus modernes tels que des laboratoires de développement de capteurs thermiques et de panneaux photovoltaïques, d’analyse et d’essai en matière de biomasse, le centre dispose de tout l’équipement nécessaire aux activités de recherche et de développement liées aux nouvelles énergies. Démarrée en 2002, l’activité du CENER vise à renforcer la compétitivité des entreprises en termes d’énergie renouvelable, à travers la recherche appliquée et le transfert de technologie, la prestation de services et la mise en place de projets spécifiques pour des clients industriels. Outre son impact sur l’économie de la Navarre, le CENER a déjà acquis une solide notoriété à l’échelle nationale et internationale avec la signature de contrats sur cinq continents. A titre d’exemple, un accord est conclu en 2006 entre le gouvernement de Navarre et le ministre de l’Education et de la Science prévoyant l’investissement de plusieurs millions d’euros dans la création à Sangüesa d’une unité de développement des technologies éoliennes.

Belfort – Investir dès aujourd’hui dans les technologies d’avenir

Les piles à combustible sont une des voies prometteuses de production d’énergie propre. Les grands constructeurs automobiles s’intéressent à cette solution et certains d’entre eux ont déjà présenté plusieurs prototypes de véhicule intégrant cette technologie. Celle-ci est toutefois encore encours de développement et sa commercialisation ne reste pour l’instant qu’un objectif au long terme. Le Conseil général du Territoire de Belfort a proposé, au début des années 2000, la construction d’une plateforme d’essais permettant de tester l’intégration des piles à combustible dans les transports terrestres. Aujourd’hui, le Centre national de recherche technologique (CNRT) basé à Belfort accueille sur plus de 1 000 m2 des infrastructures uniques en Europe et notamment 3 salles de tests de piles à combustibles spécialement équipées. En 2006, une nouvelle plateforme est également créée afin de promouvoir au niveau local la recherche sur l’hydrogène et les piles à combustibles. Si les retombées économiques de ces initiatives ne sont pas encore évaluables, le projet étant très en amont des applications industrielles, plusieurs industriels dont PSA, Renault, Faurecia et General Electric travaillent d’ores et déjà avec la plateforme dont les capacités d’accueil arrivent à saturation quelques années seulement après sa création.

Soutenir le développement de nouveaux secteurs économiques

Saint-Pierre – Développer les énergies renouvelables pour garantir l’autosuffisance énergétique de la Réunion

L’ile de la Réunion bénéficie chaque année d’environ 1 350 heures de soleil. Pour profiter au maximum de cet ensoleillement exceptionnel, 8 000 modules photovoltaïques ont été installés sur 12 000 m2 de toit dans la municipalité de Saint-Pierre par la société Séchilienne-Sidec, spécialisée dans la production d’énergie en outre-mer. Ceci a permis de développer les ressources énergétiques de l’ile, mais aussi de réduire considérablement ses émissions de C02. Le projet contribue au développement d’une filière énergétique propre avec la création de plus de 600 emplois dans le secteur. L’objectif des autorités publiques étant de rendre la Réunion autosuffisante en énergie d’ici 2025, de nombreuses autres mesures créatrices d’emplois sont mises en place en faveur des énergies renouvelables. Celles-ci profiteraient alors non seulement aux habitants de l’île mais également aux entreprises locales en renforçant leur positon sur le marché énergétique régional et mondial.

Bitterfeld-Wolfen – Soutenir le développement local via les énergies renouvelables

Dans les années 1990, la région de Bitterfeld-Wolfen dans le land de Saxe-Anhalt semblait avoir connu ses meilleures années. La région était en effet le centre historique de l’industrie chimique et photographique est-allemande. En 1994, la privatisation de l’entreprise Original Wolfen est un échec et celle-ci ferme définitivement ses portes en même temps que le conglomérat industriel de Bitterfeld provoquant le licenciement de près de 20 000 personnes. C’est dans ce contexte tendu, que l’entreprise de panneaux photovoltaïques Q-Cells s’installe à Bitterfeld-Wolfen, attirée par une main d’œuvre qualifiée et disponible. Des investissements institutionnels et privés permettent alors la mise en place d’une première ligne de production. En quelques mois, les premiers panneaux photovoltaïques sortent des usines de l’entreprise et sont lancés sur le marché. De 19 collaborateurs employés en 2001, l’entreprise compte actuellement plus de 1000 personnes. Le succès va bien au-delà ! L’installation de cette entreprise a contribué à attirer un tissu de petites et moyennes entreprises actives dans le secteur de l’énergie solaire. Un exemple réussi de reconversion industrielle !

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