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Les article sur le développement durable

Réinventer la compétitivité industrielle - Dossier thématique

En France, 25% des effectifs salariés des villes moyennes sont employés dans des entreprises de moins de 250 salariés.Ceci nous rappelle à quel point la situation des villes moyennes reste fragile. Souvent bien dotées en services, commerces et infrastructures, elles sont loin d’être dénuées d’atouts. Cependant, cela ne suffit pas toujours à retenir l’attention des investisseurs. Les villes moyennes restent ainsi souvent tributaires de la bonne santé des petites et moyennes entreprises, constituant l’essentiel de leur tissu économique. De fait, la consolidation de leur compétitivité territoriale à travers l’amélioration qualitative de leur offre de services et d’infrastructures, constitue un des objectifs prioritaires des villes moyennes. Ceci nous rappelle à quel point la situation des villes moyennes reste fragile. Souvent bien dotées en services, commerces et infrastructures, elles sont loin d’être dénuées d’atouts. Cependant, cela ne suffit pas toujours à retenir l’attention des investisseurs. Les villes moyennes restent ainsi souvent tributaires de la bonne santé des petites et moyennes entreprises, constituant l’essentiel de leur tissu économique. De fait, la consolidation de leur compétitivité territoriale à travers l’amélioration qualitative de leur offre de services et d’infrastructures, constitue un des objectifs prioritaires des villes moyennes.



Créer de nouvelles filières économiques sur des territoires en reconversion industrielle

La Vallée solaire de la Saxe contribue au renouveau de Bitterfeld-Wolfen

Dans les années 1990, la région de Bitterfeld-Wolfen dans le land de Saxe-Anhalt semblait avoir connu ses meilleures années. La région était en effet le centre historique de l’industrie chimique et photographique est-allemande. En 1994, la privatisation de l’entreprise Original Wolfen est un échec et celle-ci ferme définitivement ses portes en même temps que le conglomérat industriel de Bitterfeld provoquant le licenciement de près de 20 000 personnes. C’est dans ce contexte tendu, que l’entreprise de panneaux photovoltaïques Q-Cells s’installe à Bitterfeld-Wolfen, attirée par une main d’œuvre qualifiée et disponible. Des investissements institutionnels et privés permettent alors la mise en place d’une première ligne de production. En quelques mois, les premiers panneaux photovoltaïques sortent des usines de l’entreprise et sont lancés sur le marché. De 19 collaborateurs employés en 2001, l’entreprise compte actuellement plus de 1000 personnes. Le succès va bien au-delà ! L’installation de cette entreprise a contribué à attirer un tissu de petites et moyennes entreprises actives dans le secteur de l’énergie solaire. Un exemple de reconversion industrielle réussie !

La filière biotechnologique tisse l’avenir du Piémont à Ivrée

A la fin des années 1990, la crise touche des entreprises piémontaises telles qu’Olivetti et provoque des conséquences économiques et sociales désastreuses. Face à cette situation, les autorités publiques et les associations d’entreprises locales conjuguent leurs efforts pour soutenir les secteurs traditionnels et ouvrir de nouvelles voies de développement à partir de technologies innovantes. Le choix des biotechnologies est fait, s’appuyant sur l’existence d’une base entrepreneuriale dynamique. Pour favoriser l’installation de nouvelles industries, la Région du Piémont et les autorités locales ont combiné trois types d’actions : la mise à disposition de locaux et d’installations techniques (16 000 m2 de laboratoires et d’installations pilotes de production), l’offre d’une gamme complète de services communs et individualisés, la promotion des activités de Recherche et de Développement ainsi que de transferts de technologies menés au sein de laboratoires, cogérés par l’Université de Turin. Au-delà de l‘accueil de nouvelles entreprises, le projet s’est également orienté vers le soutien à la création de start-ups grâce notamment à l’initiative « Discovery », visant à identifier des projets innovants et à accompagner les créateurs d’entreprises sur ce secteur. Depuis sa création, 35 sociétés et centres de recherche se sont installés sur le site. Une vingtaine de start-ups et plus de 150 emplois ont été créés en cinq ans. 150 ateliers et formation ont été organisés touchant plus de 4 500 participants et 180 petites et moyennes entreprises.

Le Materialcluster Styria favorise l’émergence d’un réseau pour l’innovation

A la fin des années 1980, la Haute-Styrie est confrontée au déclin de l’industrie sidérurgique. Une politique de restructuration économique est alors menée en se basant sur la présence dans la région, d’institutions de formation et de recherche de qualité ainsi que d’une main-d’œuvre hautement qualifiée. Le Materialcluster Styria voit alors le jour. Réunissant des partenaires institutionnels, universitaires et industriels, il veille à promouvoir des projets s’inscrivant dans une perspective d’avenir dans les domaines clés de la technologie des matériaux. Son objectif est de soutenir la croissance et la compétitivité des entreprises régionales. Il apporte son appui à un certain nombre de projets de développement dans des pays limitrophes comme la Slovénie, la République tchèque, la Hongrie et la Slovaquie. Le cluster est aussi une source de connaissance et d’expertise dans le secteur de la R&D. Il apporte son aide dans le transfert de technologie et de savoir-faire ainsi que dans l’obtention de financements et de subventions dans le cadre de programme nationaux ou européens. Le cluster apporte également un soutien précieux aux entreprises locales par son action en matière de marketing et de communication basée sur l’organisation de tables rondes, de visites d’entreprises et de voyages d’études. Enfin, il assure aussi un service de conseil et d’accompagnement auprès des entreprises souhaitant investir ou s’implanter dans la région car en définitive l’objectif est là : attirer de nouveaux les entreprises dans la région.

Offrir des infrastructures et des services performants

Le site Pieper invite l’innovation au cœur de la ville à Liège

Le site Pieper est un projet de revitalisation urbaine mené à Liège. Avec une surface d’environ 1,2 hectares, cette ancienne friche industrielle joue un rôle primordial dans le redéploiement économique de la région. Contrairement aux parcs d’entreprises traditionnels situés en périphérie des centres urbains, le site Pieper est totalement intégré au centre-ville. Pour acquérir une parcelle, les sociétés doivent adhérer à une charte urbaine définissant des exigences strictes relatives aux matériaux de construction et fournissant aux entreprises une liste de suggestions liées au management environnemental. L’objectif est de contribuer au redressement de l’économie locale en attirant des investisseurs à long terme ayant des valeurs écologiques. L’îlot d’entreprises Pieper est exclusivement réservé aux artisans ou entreprises dont l’activité est liée à l’éco-construction, les commerces étant exclus. Plusieurs entreprises se sont d’ores et déjà implantées dans la zone dont un centre de production de panneaux photovoltaïques, et une société de pompes à chaleur. En 2010, près de 75% des parcelles ont été vendues, garantissant ainsi la viabilité du projet.

Le CEEI offre des infrastructures et des services sur-mesure aux entreprises de Tolède

La région de la Castille – La Manche en Espagne comporte de vastes zones désertiques. Le tissu économique y est faible en raison de l’absence d’une main d’œuvre qualifiée et un manque d’investissement dans le secteur de la recherche et du développement. C’est pour répondre aux besoins des entreprises et favoriser la création d’emplois dans la province de Tolède qu’a été créé le Centre européen d’entreprise et d’innovation (CEEI) de Talavera de la Reina. Porté par un large partenariat public-privé (le Conseil des communautés de Castille, - La Manche, le Conseil municipal de Talavera de la Reina, l’Université de Castille – La Manche et la Chambre de commerce et d’industrie de Tolède), le centre soutient la création d’entreprises et le développement de PME existantes grâce à une gamme très variée de services : orientation administrative, formation à la gestion, aide marketing et commerciale, etc. Il accueille aussi les jeunes start-ups au sein d’une pépinière d’entreprises qui leur assure l’espace de travail et les services techniques, logistiques ou administratifs nécessaires à leur bon départ. Résultat : depuis sa création, le centre a prodigué conseil et assistance à quelque 350 porteurs de projet d’entreprise et a contribué à la concrétisation de plus de 80 projets.

Le projet STEP montre la voie de la croissance et de l’emploi à la Région d’Epire

Plusieurs études relatives aux niveaux d’innovation et de compétitivité industrielle ont démontré que la région d’Epire en Grèce avait une marge d’amélioration considérable. Pour y remédier, la région en partenariat avec l’Université et la municipalité de Ioannina a mis en place un parc scientifique et technologique régional. Il s’agit de construire des infrastructures répondant aux attentes des industriels en matière de recherche et offrant un environnement favorable au transfert technologique. Un centre d’incubation, doté de salles de réunions et d’une vaste salle de congrès, a ainsi vu le jour à proximité de l’Université. Suite à ces investissements, les partenaires ont constitué la société Science and Technology Park (STEP) d’Epire qui assume désormais la gestion et l’exploitation du site. Elle facilite l’accès des entreprises à certains services pédagogiques essentiellement axés sur le développement des ressources humaines ainsi qu’à des services de conseils juridiques et économiques. Aujourd’hui, le centre d’incubation abrite plus d’une quinzaine d’entreprises spécialisées dans différents secteurs dont les énergies renouvelables, la biotechnologie et les télécommunications.

Rapprocher les entreprises de la R&D pour favoriser l’innovation

L’Epicentre lutte contre la délocalisation des entreprises en Irlande du Nord

La Région du Nord-Est de l’Irlande a considérablement souffert du déclin des industries traditionnelles, et en particulier de celle du textile. Afin de relancer le tissu économique local, les instituts de recherche et d’enseignement des deux côtés de la frontière se sont alors regroupés au sein d’un réseau transfrontalier innovant. Réparti sur trois sites distincts dans deux villes différentes, le centre vise à soutenir l’activité économique locale en offrant la possibilité aux petites et moyennes entreprises d’investir dans la recherche et le développement. L’Epicentre offre effectivement aux entreprises l’opportunité de développer leurs prototypes à moindre coût tout en bénéficiant d’un soutien et d’une expertise à la fois technique et commerciale. Grâce à ce soutien sur-mesure, les entreprises de la région ont pu innover et développer de nouvelles activités créatrices de richesses. Ceci les a incité à revoir leur stratégie de développement et à embaucher. Bénéficiant d’un transfert technologique efficace et abordable, bon nombre d’entreprises qui envisageaient de délocaliser, ont décidé de rester dans la région afin de pouvoir bénéficier de l’expertise et du savoir-faire de l’Epicentre.

Retrouvez l’article et l’entretien de Fergus Begley, directeur de L’Epicentre sur www.eureka21.eu

Une ancienne manufacture devient un incubateur d’entreprises innovantes à Karlshamn

Depuis une trentaine d’années, la municipalité danoise de Karlshamn a vu les difficultés s’accumuler. Plus de 3 000 emplois industriels ont été supprimés et la population a sensiblement diminué. La commune bénéficie toutefois de plusieurs atouts dont son tissu d’entreprises manufacturières, sa proximité à l’Institut technologique de Blekinge et sa longue tradition de collaboration avec les universités et les entreprises. C’est pour tirer parti de ces opportunités qu’a été lancé le projet « NetPort Karlshamn » visant à développer un pôle de compétences dans les domaines des médias et de la logistique assistée par ordinateur. Pour ce faire, un ancien centre manufacturier a été transformé par la municipalité en un incubateur d’entreprises permettant aux universitaires de développer et de valoriser leurs idées les plus innovantes au sein de petites et moyennes entreprises. Le projet soutient ainsi le transfert de connaissances des universités locales aux entreprises, augmentant le niveau d’expertise des entreprises parallèlement à l’expérience des universitaires. Lors des phases initiales du projet, 12 nouvelles sociétés et 37 nouveaux emplois ont été créés dont une grande partie par les étudiants eux-mêmes.

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